Chaque printemps, de nombreuses personnes souffrent de rhinite allergique, de conjonctivite ou d'asthme dus aux allergies saisonnières. Ces réactions sont souvent liées à une réponse excessive du système immunitaire face à des allergènes tels que les pollens. Des recherches récentes suggèrent que le microbiote intestinal joue un rôle clé dans la modulation de ces réponses immunitaires [1]. En renforçant notre microbiote, il est possible de mieux faire face aux allergies saisonnières.

Pollen dans l’air au printemps

Comprendre le microbiote intestinal

Un écosystème vivant essentiel à notre santé

Le microbiote intestinal est composé de milliards de micro-organismes vivant dans notre tube digestif. Il participe à la digestion, à la synthèse de vitamines et à la protection contre les agents pathogènes. Surtout, il joue un rôle essentiel dans le développement et la régulation du système immunitaire, en particulier durant les premières années de vie [5].

Allergies saisonnières : quand le printemps devient un combat quotidien

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Un déséquilibre immunitaire qui perturbe la vie quotidienne

Pour beaucoup, l’arrivée du printemps rime avec renouveau et vitalité.

Mais pour les personnes sensibles aux pollens, cette période se transforme souvent en parcours du combattant. Fatigue persistante, troubles du sommeil, irritabilité… Les allergies saisonnières ne se limitent pas à quelques éternuements passagers. Elles affectent profondément le confort de vie, sapant l’énergie dès le matin et rendant certaines activités extérieures pénibles, voire impossibles. Ce sont les conséquences d’une hyperréactivité du système immunitaire face à des particules normalement inoffensives comme les pollens d’arbres, de graminées ou d’herbacées.

Cette réponse disproportionnée entraîne une cascade de réactions dans les voies respiratoires et les muqueuses : nez bouché, écoulement nasal, démangeaisons oculaires, toux sèche… autant de signaux que le corps tente de se défendre, souvent au détriment du bien-être général.

Le lien entre microbiote et réactions allergiques

Comment un microbiote déséquilibré favorise l’hypersensibilité

Un déséquilibre du microbiote intestinal, ou dysbiose, peut perturber la régulation du système immunitaire, favorisant une réponse allergique exacerbée. Des études ont montré que certaines bactéries intestinales peuvent moduler la production de cellules immunitaires, influençant ainsi la susceptibilité aux allergies [2], [5].

Les ferments lactiques pour le microbiote

Quelles souches sont les plus utilisées ?

Les probiotiques sont des micro-organismes vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantités adéquates, confèrent un bénéfice pour la santé. Certaines souches, comme Lactobacillus rhamnosus GG et Bifidobacterium lactis, ont montré des effets prometteurs dans la modulation de la réponse immunitaire selon plusieurs études scientifiques [1]. Toutefois, il est important de préciser qu’aucune allégation de santé n’est actuellement autorisée en Europe concernant les effets immunitaires spécifiques de ces ferments lactiques.

 [3]. Une méta-analyse portant sur plus de 1900 patients a démontré une amélioration de la qualité de vie face aux allergies [3].

Prébiotiques, postbiotiques et symbiotiques : un trio complémentaire

Pour soutenir le microbiote intestinal, il est utile de connaître trois types de substances : les prébiotiques, les postbiotiques et les symbiotiques. Les prébiotiques sont des fibres alimentaires non digestibles, comme l’inuline ou les fructo-oligosaccharides, qui servent de « nourriture » aux bactéries bénéfiques de notre intestin. En favorisant leur croissance, ils contribuent à maintenir un bon équilibre microbien. Les postbiotiques, quant à eux, sont des composés bioactifs produits par les bactéries intestinales, tels que les acides gras à chaîne courte, qui ont des effets positifs sur la muqueuse intestinale. Enfin, les symbiotiques combinent probiotiques et prébiotiques, créant une synergie favorable pour renforcer la flore intestinale. Intégrer ces éléments via l’alimentation ou des compléments adaptés peut donc optimiser la santé digestive et immunitaire.

Alimentation et mode de vie : les bons réflexes au quotidien

Un microbiote équilibré repose en grande partie sur une hygiène de vie saine. L’alimentation joue un rôle fondamental : consommer régulièrement des fruits, des légumes, des légumineuses et des céréales complètes permet d’apporter les fibres nécessaires au bon développement des bactéries intestinales bénéfiques.

L’alimentation joue un rôle fondamental dans l’équilibre du microbiote intestinal. Pour soutenir cet équilibre, il est recommandé de consommer régulièrement :

  •  Des fruits riches en fibres : pommes, baies, poires, kiwis
  •  Des légumes variés : épinards, carottes, brocolis, artichauts
  •  Des légumineuses : lentilles, pois chiches, haricots rouges, fèves
  •  Des céréales complètes : avoine, quinoa, riz complet, petit épeautre

Ces aliments sont riches en fibres prébiotiques qui nourrissent les bactéries intestinales bénéfiques, contribuant ainsi à un microbiote équilibré, essentiel à une bonne régulation immunitaire.

En complément, intégrer des aliments fermentés tels que :

  •  le yaourt nature
  •  le kéfir
  • la choucroute non pasteurisée

permet d’enrichir directement l’intestin en micro-organismes vivants favorables à la santé digestive.

Aliments-fermentés-apportant-des-bénéfices

Parallèlement, il convient de limiter les sucres raffinés et les aliments ultra-transformés, qui déséquilibrent la flore intestinale. Un mode de vie actif, incluant une activité physique régulière, est également favorable, car il stimule la diversité bactérienne. Enfin, gérer le stress chronique par la méditation ou le yoga, et respecter un rythme de sommeil régulier, sont des leviers souvent sous-estimés mais essentiels pour maintenir un microbiote en bonne santé.

Champignon reishi séché

Quelle stratégie adopter au printemps ?


Pour optimiser les effets du microbiote, il est recommandé d’agir en amont de la saison pollinique. Commencer une cure de probiotiques environ quatre à six semaines avant l’apparition des premiers allergènes permet de laisser le temps aux bonnes souches de coloniser l’intestin. Il est aussi judicieux d’augmenter la consommation d’aliments riches en fibres prébiotiques, tels que les asperges, les topinambours ou les bananes. Dans le même temps, il est important de réduire les facteurs qui peuvent nuire au microbiote, comme le stress chronique ou une alimentation déséquilibrée. Il est également essentiel de limiter les facteurs susceptibles de déséquilibrer le microbiote, tels que le stress chronique, une alimentation pauvre en fibres ou une consommation excessive d’aliments transformés. En complément, certains extraits naturels peuvent soutenir cette démarche. Le reishi et le sureau, présents dans Immuvits, sont reconnus pour leur rôle dans le soutien des défenses immunitaires et leur capacité à favoriser un écosystème intestinal sain. De leur côté, les flavonoïdes et l’olivier, intégrés dans Perméavits, contribuent au bon fonctionnement du tractus intestinal, en participant à l’équilibre de la barrière intestinale. Cette approche globale, alliant hygiène de vie et soutien phyto-nutritionnel, permet de favoriser une meilleure tolérance immunitaire, nécessaire face aux allergènes saisonniers.

Les limites de la modulation du microbiote


Bien que prometteuse, la modulation du microbiote ne garantit pas une efficacité uniforme pour tous : les effets varient selon les profils microbiens individuels. Toutes les souches probiotiques n'ont pas les mêmes effets [1], [4]. Cette approche s’inscrit dans une logique de préparation et de soutien naturel de l’organisme, en agissant en amont pour renforcer l’équilibre du système immunitaire et intestinal. Elle vise à optimiser les fonctions physiologiques clés impliquées dans la réponse aux allergènes environnementaux.

Conclusion

Soutenir l’équilibre du microbiote intestinal représente une stratégie naturelle et proactive pour favoriser une meilleure réponse de l’organisme face aux allergènes environnementaux, notamment lors des changements saisonniers.

Sources

[1] Forsberg A et al. Probiotics: use in allergic disorders. PubMed. 2008. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18542035

[2] Bisgaard H et al. Early-life gut microbiota associates with allergic rhinitis during 13-year follow-up. PubMed. 2024. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/38687061

[3] Güvenç IA et al. A Systematic Review and Meta-analysis of Probiotics for the Treatment of Allergic Rhinitis. PMC. 2016. https://pmc.ncbi.nlm.nih.gov/articles/PMC4725706

[4] Cuello-Garcia CA et al. Probiotics for the prevention of allergy: A systematic review. PubMed. 2015. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/26044853

[5] Azad MB et al. Intestinal microbiota in infants at high risk for allergy. PubMed. 2017. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28866384