Même si les crèmes anti-rides les mettent souvent en avant, les bienfaits du coenzyme Q10 ne se limitent pas aux promesses de garder une peau souple et lisse. Les études se multiplient pour confirmer le coenzyme Q10 comme solution anti-âge globale pour l’organisme. Focus sur cet antioxydant puissant et ses propriétés pour vous maintenir en forme.
Qu’est-ce que le coenzyme Q10 ?
Agissant comme un puissant antioxydant liposoluble, le coenzyme Q10 est une substance essentiellement endogène qui intervient dans tout notre organisme. Son action est particulièrement importante dans les organes gourmands en énergie et donc en oxygène comme le cerveau, le cœur, l’estomac et tous les muscles.
Il joue plusieurs rôles (1) :
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il est un puissant antioxydant de la membrane cellulaire ;
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il favorise la performance physique et la récupération après un effort sportif.
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il protège contre les maladies chroniques ; son efficacité est notamment reconnue contre les maladies cardiaques et cardiovasculaires ;
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il réduit l’hypertension en ren agissant autant sur la pression systolique et que sur la pression diastolique (2) ;
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il améliore les symptômes de la fibromyalgie (3).
Le Coenzyme Q10 est synthétisé par l’organisme à partir de l’acide aminé tyrosine, la vitamine B6, des oligo-éléments et de minéraux.
Son métabolisme se fait en même temps que celui du cholestérol.
On le retrouve dans l’organisme sous 2 formes : l’ubiquinone et l’ubiquinol.
L’ubiquinone est la forme oxydée qui, sous l’action d’enzymes, se transforme en ubiquinol.
Les apports alimentaires représentent une faible proportion par rapport à ce que notre corps produit.
Les bienfaits du coenzyme Q10
Le coenzyme Q10 intervient dans la transformation de 95 % des besoins énergétiques de l’organisme. Il ne peut être remplacé par aucune autre substance. Maintenir une concentration optimale dans l’organisme a donc de multiples enjeux :
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au sein des cellules, il fonctionne comme un porteur d’électrons au sein des mitochondries dans la production d’ATP et participe au renouvellement et à la réparation des organes et des tissus ;
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il inhibe l’oxydation des LDL, régénère la vitamine E, autre antioxydant avec lequel il agit en synergie ;
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il diminue les cytokines pro-inflammatoires et diminue la viscosité du sang ;
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il stabilise les membranes lipidiques bicouches impliquées dans le vieillissement et les maladies cardiovasculaires.
Ces études (4)(5) présentent “des preuves que la supplémentation affecte positivement le syndrome de carence mitochondriale et les symptômes du vieillissement, principalement en raison de l'amélioration de la bioénergétique. Les maladies cardiovasculaires et l'inflammation sont atténuées par l'effet antioxydant de CoQ10”.
Les aliments riches en Co-enzymes Q10
Comme l’organisme est en mesure de synthétiser le coenzyme Q10, il n’est pas considéré comme un nutriment essentiel. Il n'existe donc pas d’apport journalier recommandé, et vérifier une carence dans l’organisme lors d’un bilan sanguin ne fait pas partie des tests courants.
On a constaté néanmoins que les personnes atteintes de maladies cardiaques ou cardiovasculaires, de certains cancers, de troubles musculaires ou de dégénérescence maculaire présentent de faible taux de coenzyme Q10.
Les aliments qui contiennent du coenzyme Q10 assimilable sont souvent gras. Rappelons que le coenzyme Q10 est liposoluble et son assimilation se fait donc mieux avec des corps gras.
Pour une portion de 100 g et en nombre de cuillères à soupe pour les huiles, vous allez pouvoir mettre au menu, ces aliments :
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pour la viande, concentrez-vous sur le bœuf (3 mg), le poulet (1,6 mg) d'origine biologique, sans pour autant en surconsommer (pro-inflammatoire) ;
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pour les poissons, misez sur les poissons gras comme le saumon, le hareng mariné (2,7 mg) et surotut les sardines (0,6 mg) moins concentrées en métaux lourds ;
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les oléagineux comme les noix & cacahuètes (2,6 mg), les pistaches (2 mg) et les graines de sésame (2,3 mg) ;
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certains légumes comme les brocolis ou les choux-fleurs (0,6 g) ;
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les huiles de soja (1,3 mg), de colza (1 mg) ;
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quelques fruits comme l’orange (0,3 g pour un fruit), la framboise (0,1g pour une poignée) peuvent vous donnez un léger coup de pouce.
Mais les apports alimentaires en coenzyme Q10 restent très faibles : moins de 10 mg /jour.
Pour jouer la régularité dans votre alimentation, voici des idées de plats pour optimiser les apports dans votre assiette.
Que diriez-vous :
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de darnes de saumon aux brocolis ;
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d’une salade de harengs fumés marinés à l’huile de colza aux pommes de terre ;
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d’un poulet sauce cacahuètes avec une sauce à l’huile de soja ;
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ou d’une salade César qui associe à votre salade de blé au filet de poulet agrémentée de noix de cajou… et une sauce avec, entre autres, un œuf et de l’huile de colza ?
Pourquoi une supplémentation est souvent nécessaire ?
La source principale de coenzyme Q10 provient donc de notre organisme, mais elle peut diminuer fortement :
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avec l’âge et cela dès 20 ans où l’on produit alors 15 mg de coenzyme Q10 par jour. Au niveau du cœur, par exemple, elle est réduite de moitié à 80 ans ;
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en raison du stress oxydatif lié au stress psychologique, aux maladies cardiovasculaires et au diabète de type 2 ;
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avec une consommation en excès de tabac et d’alcool ;
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sous l’action de certains médicaments comme les statines (même le riz rouge ), ou les bêtabloquants. En effet, ces derniers diminuent la quantité de coenzyme Q10 endogène ce qui peut générer des douleurs musculaires.
Nous avons vu plus haut que, même s’il ne sont pas inutiles, les apports alimentaires ne peuvent pas seuls, compenser l’évolution des besoins de l’organisme.
Il est donc conseillé de prendre du coenzyme Q10 dès 40-50 ans pour maintenir une concentration dans l’organisme qui va faciliter votre maintien en forme. Les sportifs qui génèrent de nombreux radicaux libres surutilisent leurs réserves de Q10. Une supplémentation avant l'effort augmentera les performances sportives. Pour déterminer la supplémentation qui vous est nécessaire, l'avis de votre spécialiste en nutrithérapie, d'un naturopathe ou d'un médecin nutritionniste est recommandé.
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https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19638284/
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https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/17287847/
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https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22342824/
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https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/24389208/
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https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29459830/