Que penser des produits laitiers? Si les publicités et certains professionnels de santé continuent de conseiller 3 produits laitiers par jour, c’est pour renforcer les os... Mais saviez-vous que la consommation importante de laitages n'est pas recommandé pour votre santé ? Découvrez la vérité sur les produits laitiers et leurs effets sur notre santé.

Produits laitiers mensonges ou vérités

Qu’y-a-t-il dans le lait ?

Les protéines

Les protéines de lait sont divisées en deux grandes catégories :

  • Les protéines de sérum, ou sériques : elles consistent en un amas de molécules solubles dans la partie liquide du lait, appelées α-lactalbumine, β-lactoglobuline, albumine bovine sérique et protéose-peptones ;
  • La caséine : elle est coagulable, du fait de sa constitution en fractions alpha, béta et kappa, en suspension colloïdale. Elle représente à elle seule 80% des protéines de lait.

On retrouve les premières dans le lactosérum du lait, tandis que les secondes sont responsables de l’état caillé, par exemple dans les yaourts ou les fromages.

On dit des protéines laitières qu’elles possèdent de nombreuses qualités nutritionnelles, dont la fortification des os, des cheveux et des ongles, etc. En plus riche en calcium, les produits laitiers favoriseraient la fixation du calcium sur la trame osseuse.

Pourtant, ce sont des allergènes alimentaires importants, responsables de pathologies comme l’hyperactivité, les infections ORL, l’ostéoporose et bien d’autres décrites ci-dessous.

Pourquoi les protéines de lait sont néfastes ?

  • Elles sont riches en leucine, qui favorise les inflammations et accélère le vieillissement ;
  • Elles produisent parfois des auto-anticorps qui augmente le risque de diabète ;
  • Elles possèdent un trop faible de taux d’arginine par rapport à la lysine, qui facilite l’absorption des graisses.
Protéine Lait - Lepivits

Les graisses

Ce sont des lipides. Il existe 3 types d’acides gras, tous présents dans le lait :

  • Saturés ;
  • Monoinsaturés ;
  • Polyinsaturés.

En grande quantité, les acides gras saturés sont responsables de l’augmentation du taux de cholestérol dans le sang et donc du risque de maladies cardiovasculaires. Au contraire, les acides gras poly-insaturés comprennent les oméga-3 et les oméga-6, qui sont essentiels à la bonne santé cardiovasculaire et ne sont pas produits par l’organisme. Même si le lait est composé en partie d’eau, les graisses qu’il contient sont majoritairement néfastes. Les acides dominants sont les acides palmitique, oléique, stéarique et myristique, dont les trois premiers sont saturés.

Le lactose

Qu’est-ce que le lactose ? C’est un sucre présent dans tous les produits laitiers d’origines animales. La précision est en soi inutile, car il n’est plus possible d’appeler « lait » les produits qui ne contiennent pas de lactose, comme les boissons végétales par exemple.

L’organisme l’assimile grâce à la lactase, une enzyme digestive présente dans l’intestin grêle, qui divise le lactose en deux : le glucose et le galactose. Le glucose est digéré et le galactose s’accumule dans les tissus nerveux, où il se transforme en galactitol. Le galactitol est hygroscopique, c’est-à-dire qu’il retient l’eau, provoquant ainsi une cataracteprécoce[1] et une compression des nerfs.

En cas d’alactasie partielle ou totale, c’est-à-dire si la lactase n’est pas suffisamment produite, alors le corps subit une intolérance au lactose. Celui-ci arrive dans l’intestin sans avoir été digéré au préalable et est transformé en gaz, comme l’hydrogène, par les bactéries coliques. Il provoque alors des troubles gastro-intestinaux, dont nous allons vous parler tout de suite.

Intolérance au lactose : qu’est-ce que c’est ?

Touchant environ 15% de la population française, l’intolérance au lactose se distingue de trois manières :

  • Intolérance primaire au lactose : lorsque les produits laitiers ne font quasiment pas partie de l’alimentation, la population devient sevrée et ne produit plus suffisamment de lactase. C’est le cas notamment en Asie, où les nourrissons finissent par ne plus en produire du tout au bout de 4 ans ;
  • Intolérance secondaire au lactose : due aux conditions de vie, c’est un effet secondaire de troubles gastro-intestinaux, comme des parasites. Dans ces cas-là, elle ne dure souvent que très peu de temps. Elle peut aussi survenir en même temps que la maladie de Crohn, la maladie cœliaque ou le syndrome du côlon irritable ;
  • Intolérance au lactose par déficit de lactase : c’est un trouble héréditaire qui inhibe la production de lactase dans l’intestin.

Les effets de l’intolérance au lactose

Comme nous vous le disions, chez les personnes intolérantes au lactose, celui-ci traverse l’intestin sans subir de digestion et provoque :

  • Douleurs abdominales ;
  • Nausées et vomissements ;
  • Crampes abdominales ;
  • Ballonnements ;
  • Diarrhées ;
  • Constipation.

La majorité du temps, seul l’un ou l’autre des symptômes se manifeste. Ils peuvent survenir quelques minutes seulement après l’ingestion des produits laitiers, mais les troubles prennent parfois plusieurs heures pour arriver et peuvent durer plusieurs jours, selon la quantité absorbée.

Comment détecter l’intolérance au lactose ?

Vous souffrez régulièrement de l’un de ces symptômes après avoir consommé des produits laitiers ? Vous êtes peut-être intolérant au lactose et pouvez jauger sa gravité selon votre expérience. Mais pour le vérifier, faites un des tests suivants :

  • Breath hydrogen test : il étudie la quantité d’hydrogène dans l’air expiré par le patient, avant et après l’absorption de lactose. Plus le niveau est élevé, moins la lactase est produite ;
  • Test de tolérance au lactose : il mesure le taux de glucose dans le sang après ingestion de lactose, car lorsque le lactose est scindé en deux, le glucose pénètre dans le sang et augmente le taux de glycémie. Si le taux de glucose reste stable, alors c’est que la digestion est inefficace ;
  • Test génétique : ce test est surtout conçu pour les intolérances primaires et consiste en un prélèvement buccal.

Les produits laitiers, mensonges ou vérités ?

Le lait responsable du surpoids et de diabète

Les laitages doivent rester un aliment plaisir et il serait judicieux de les consommer avec modération. Nous vous l’expliquions en amont, le lait est composé en partie de mauvaises graisses en excès, qui augmentent le taux de mauvais cholestérol. Mais surtout, le lactosérum contenu dans certains fromages et yaourts favorise l’augmentation de l’insuline, augmentant le risque de surpoids et de diabète de type 2.

Le lactose et l’acné

Vous l’avez peut-être remarqué si vous êtes intolérant au lactose : boire du lait ou consommer trop de produits laitiers donne des boutons. Des études ont d’ailleurs démontré que plus l’absorption de lactose était importante, plus l’acné était sévère, pouvant aller jusqu’à des cancers.

Risques de cancer

Plusieurs études, depuis celle du chercheur J.J Segall[2], mettent en avant l’augmentation des risques cardiovasculaires et cancérigènes chez les gros consommateurs de produits laitiers.

Produits laitiers et cancer de la prostate

Il semblerait que les gros consommateurs de produits laitiers génèrent plus de facteurs de croissance[3] (IGF-1) dans l’organisme, impliqués dans l’apparition plus marquée de cancers, notamment de la prostate[4]. Pourquoi ? Car IGF-1 stimule la un médiateur de l'inflammation appelée "mTOR"[5], une enzyme qui régule de nombreuses fonctions cellulaires, associée à la tumorigénèse, favorisant ainsi le cancer de la prostate.

Produits laitiers et cancer du sein

Certains produits laitiers contiennent une quantité non négligeable d’œstrogènes, les hormones sexuelles de la femme. Des études[6] se sont penchées sur ce facteur et ont pu démontrer qu’une consommation plus élevée de laitages augmentait le risque de mortalité par cancer du sein.

Quelles solutions naturelles pour renforcer vos os ?

Peut-on éviter de consommer des produits laitiers ? Qu’en est-il du calcium et de nos os ?

Des nutriments pour les os

Prendre soin de ses os peut se faire grâce aux nutriments :

  • Le calcium est vital pour les os, car il permet de nourrir toutes les cellules sans piquer dans les réserves ;
  • La vitamine D et la vitamine K facilitent l’absorption et la fixation du calcium sur les os, les dents et les ongles ;
  • Le magnésium permet également le renforcement et le renouvellement des os, ce qui en fait un nutriment de premier choix en cas de fracture.

Quid du lait végétal ?

Finalement, il y a très peu d’études qui prouvent concrètement que le lait animal est une source essentielle de calcium. En moyenne, le calcium provenant de produits laitiers est assimilé à 30% par l’organisme, alors que le calcium végétal est absorbé à 70% si les végétaux en question sont correctement préparés.

Où trouver du calcium non laitier ? Dans les boissons végétales, les poissons et crustacés, les légumes verts, le soja fermenté, les oléagineux etc.

La lactase : l’enzyme contre l’intolérance au lactose

Vous avez compris que c’était la lactase qui était responsable de la digestion complète du lait. Mais que faire quand on n’en produit pas en quantité suffisante ? Une solution serait de se priver de produits laitiers, fromages, yaourts et chocolats, mais ce n’est pas une perspective très réjouissante. Des chercheurs français du Centre international de recherche sur l’inflammation de Lille[7] se sont donc penchés sur cette question.

Ces scientifiques cherchaient un médicament contre la rectocolite hémorragique. Par sérendipité, ils ont finalement trouvé des molécules qui permettaient de produire de la lactase, mais n’ont pas réussi à les identifier. Après plusieurs tests en laboratoire, ils ont finalement suivi la piste de protéines présentes dans notre alimentation, plus particulièrement des acides gras présents dans la viande de ruminants. Si les résultats sont concluants, les intolérants au lactose pourront se supplémenter avec ce nutriment pour digérer plus facilement les produits laitiers.

[1] https://rnd.edpsciences.org/articles/rnd/abs/1991/03/RND_0181-1916_1991_31_3_ART0050/RND_0181-1916_1991_31_3_ART0050.html

[2] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/7814174/

[3] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/19746296/

[4] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18382426/

[5] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22891897/

[6] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/23492346/

[7] https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28947679/

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